Un dessin particulièrement indigne a été affiché dans les locaux de la mairie.Il est sexiste et xénophobe et, à ces deux titres, juridiquement condamnable.
On ne peut, encore moins dans une mairie qu’ailleurs, considérer que c’est un fait qui appelle un simple rappel administratif.
Nous vivons un temps où les questionnements très manipulés et manipulables sur l’identité et la cohésion nationale n’appellent qu’une réponse, celle de l’universalisme des valeurs fondamentales de notre république.
La justice est le bras armé de notre république quand ses valeurs sont bafouées.
Elle est aussi garante du respect des lois qui nous permettent de vivre ensemble.
C’est pour cela que nous nous interrogeons quand notre maire nous dit, dans un premier temps, au Conseil municipal que porter plainte ne sert à rien car cela ne sera pas suivi de suite.
Alors que sa fonction première d’officier de police judiciaire implique que la plainte soit recevable, sans, bien entendu, préjuger des suites.
Quand il nous reproche de ne pas nous être exprimés plus tôt (a-t-il tenté de nous en informer au moment des faits, non !), alors que c’est le premier Conseil depuis que les faits se sont produits, cela veut-il dire qu’il réduit le Conseil à une chambre d’enregistrement, alors qu’il doit être un lieu de débat public…
Quand il sur-joue l’indignation en prétendant accusé d’être islamophobe, il met en avant dans le même temps des réalisations que le Conseil dans son entier a votées.
Enfin, devant notre volonté, et surtout celles de cinq de ses colistiers de réclamer un dépôt de plainte contre la personne qui a affiché ce dessin inique, notre maire propose de porter plainte la prochaine fois.
Non, Monsieur le Maire, nous ne pouvons tolérer l’idée seule de la récidive. Une fois c’est déjà une fois de trop !
Cette motion, dans sa version initiale, se pose au-delà des clivages politiques, philosophiques, religieux.
Elle affirme le respect de l’identité de chacune et chacun et la volonté que nous avons que la justice s’exerce pour tous de la même façon.
L’expression du sexisme et de la xénophobie sont condamnables et l’exemple de la lutte contre ces fléaux de la Société aurait du être donné par un vote unanime du Conseil.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire